dimanche 1 juin 2008
Chronique de : Una casa con vista al mar, Alberto Arvelo, Venezuela, 2001 (Trigon-Film éditions)
« Y a-t-il des bœufs dans la mer ? » Telle est la question qui permet à Tomás Alonso et à son fils Santiago, petits paysans des Andes vénézuéliennes, de faire face à la misère, à l’injustice sociale, à la clôture de l’horizon. La mer, c’est l’étrange arrière-plan d’une photo sur laquelle pose la mère disparue de Santiago ; ce pays lointain et mystérieux dont on écoute l’écho dans un coquillage, que l’on découvre sur un décor de photographe, fil conducteur d’une histoire somme toute banale : celle d’un quotidien qu’on mesure à l’aune du temps qu’il fait et de l’état des blés.
Una casa con vista al mar (Une maison avec vue sur la mer), d’Alberto Arvelo, met en scène les paysages gigantesques du début de
La photographie est magnifique, la maîtrise des lumières à couper le souffle, et le jeu d’Imano Arias et Leandro Arvelo, les deux acteurs principaux, d’une authenticité troublante. Inutile d’attendre ici les grandes visions oniriques d’un Fernando Solanas ; c’est une « historia mínima » que nous raconte Arvelo, avec réalisme, sobriété, et juste ce qu’il faut d’un rêve tout simple : découvrir un jour le sens de ce mot immense : « el mar ».
Voir un extrait:
Cartographie: Images (fixes et mouvantes), Venezuela
1 Commentaire:
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- M a dit...
2 juin 2008 à 21:19Simplement beau ! Simplement émouvant !