mercredi 20 août 2008

Je voulais une bonne nouvelle, pour aujourd'hui, quelque chose de gai et d'agréable - car, disons-le, le monde et nos blogs sont assez amers.

Comme je n'ai rien trouvé de très enthousiasmant dans l'information du jour, voici une version live de la belle "Canción con todos" de Cesar Isella (1973), enregistrée le 6 septembre 2003 à Santiago du Chili lors d'un gigantesque concert en hommage à Salvador Allende.

Ce tour poétique de l'Amérique (latine), qui appelle à l'union fraternelle des peuples, est devenu une sorte d'hymne de la jeunesse pacifique et rénovatrice du continent. Silvio Rodriguez, Pablo Milanes, Victor Heredia et León Gieco en ont donné une magnifique version lors d'un concert à Buenos Aires en 1984, mais la qualité de l'enregistrement est trop médiocre, malheureusement, pour que je vous la propose.

Isella chante ici toutes les strophes de la chanson, ce qui est assez rare. La dernière (Ciñe el Ecuador...) est souvent absente.

Le texte en espagnol et sa traduction se trouvent sous la vidéo.



Salgo a caminar
por la cintura cósmica del sur.
Piso en la región
más vegetal del viento y de la luz.
Siento al caminar
toda la piel de América en mi piel
y anda en mi sangre un río
que libera en mi voz su caudal.

Sol de Alto Perú,
rostro Bolivia, estaño y soledad,
un verde Brasil,
besa mi Chile cobre y mineral.
Subo desde el sur
hacia la entraña América y total,
pura raíz de un grito
destinado a crecer y estallar.

Todas las voces, todas,
todas las manos, todas,
toda la sangre puede
ser canción en el viento.
Canta conmigo, canta,
hermano americano.
Libera tu esperanza
con un grito en la voz.

Ciñe el Ecuador
de luz Colombia al valle cafetal.
Cuba de alto son
nombra en el viento a Méjico ancestral.
Continente azul
que en Nicaragua busca su raíz
para que luche el hombre
de país en país
por la paz.

Je pars marcher
sur la ceinture cosmique du sud.
Je marche dans la région
la plus végétale du vent et de la lumière.
Je sens en marchant
toute la peau de l'Amérique en ma peau
et dans mon sang coule un fleuve
qui libère son débit dans ma voix.

Soleil du haut Pérou
visage Bolivie, étain et solitude,
un vert Brésil
embrasse mon Chili, cuivre et minéral.
Je remonte du sud
jusqu'à la pleine Amérique,
pure racine d'un cri
destiné à croître et à éclater.

Toutes les voix, toutes,
Toutes les mains, toutes,
Tout le sang peut
être une chanson dans le vent.
Chante avec moi, chante,
frère américain.
Libère ton espoir
d'un cri dans la voix.

L'Équateur ceint
de Lumière la Colombie et ses vallées caféières
Cuba au grand "son"
nomme dans le vent l'antique Mexique.
Continent bleu
qui plonge ses racines au Nicaragua
pour que lutte l'homme de pays en pays
pour la paix.


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2 Commentaires:

  1. Patxi a dit...
    Très beau..
    Ma vie perso et professionnelle me donne l'occasion de vivre des choses très positives, mais les trains à l'heure...c'est pas mon truc pour en parler.Justement je me disais qu il fallait mettre un peu plus de choses positives..
    Et Allende, justement, c'est tout ce que la gauche ne doit plus être. la défaite,encore, avec dignité et tout, oui, mais la défaite. les icônes assassinées et la martyrologie mythique, basta.
    On veut des Mandelatinos!
    En tout cas, quelle émotion ce concert..
    M a dit...
    Merci Nathalie. Je découvre et suis ravie, l'émotion est là, avec cette immense foule.