dimanche 10 août 2008

Voici une information publiée pour Agenpress.info, Colombia Plurial et Inestco (Instituto de Estudios Estratégicos Colombia Rural) le 8 août dernier par Apolinar Díaz. Édifiant...

Merci à Germán, un ami colombien, de me transmettre ces papiers difficilement lisibles de ce côté-ci de l'Atlantique.

Les nombreuses maladresses du Gouvernement Uribe plongent la Colombie dans un climat de tension et de polémique. L’opposition au gouvernement d’Uribe s’accroît ainsi visiblement dans tous les domaines de son administration.

La nomination de l’ancien dirigeant politique conservateur Fabio Valencia Cossio comme Ministre de l’Intérieur et de la Justice a déclenché une accusation polémique de l’Unité anti-narcotique du Ministère Public National, qui exige que soit ouverte une enquête sur l’actuel dirigeant du Ministère à Medellín, Guillermo León Valencia Cossio, frère du nouveau ministre. Selon le quotidien El Tiempo, les procureurs de Medellín ont collecté pendant plusieurs mois des informations concernant les liens de certaines personnalités politiques avec les narco-traficants, qui ont déjà permis l’arrestation de trois personnes. Parmi celles-ci figure Juan Felipe Sierra Fernandez, actionnaire majoritaire de l’entreprise de surveillance Control Total, pour laquelle travaillent plus de 1000 personnes. Sierra Fernandez et Guillermo León Valencia Cossio sont accusé d’entretenir des liens étroits avec l’organisation de narco-traficants «Don Mario», qui a infiltré de nombreuses institutions étatiques. Ces faits ont également poussé les procureurs à enquêter sur Perla Emperatriz Davila Martinez, responsable du ministère public de Monteria et sur le commandant de police du Valle de Aburrá, le Général Marco Antonio Pedreros.

Par ailleurs, un véritable scandale national a éclaté suite aux révélations concernant la préparation et l’exécution de l’opération «Jaque», grâce à laquelle le gouvernement d’Uribe a libéré Ingrid Betancourt et 14 autres otages des FARC ; un officiel s’était muni d’un uniforme et des insignes de la Croix Rouge Internationale, de manière à tromper les membres des FARC responsables des otages.

D’autres aspects alimentent encore cette crise de l’opinion face au gouvernement Uribe :
Le sénateur Luis Eduardo Vives a été condamné par la Cour Suprême à 7 ans de prison et à une amende équivalente à 923.000.000 $ pour avoir financé la campagne électorale avec de l’argent issu du trafic de drogue. Le jugement du Sénateur Alvaro Araujo Castro a en outre commencé devant la Cour Spéciale de Bogotá. Enfin, plusieurs assassinats de personnalités dérangeantes pour Uribe, intimement liées aux activités des paramilitaires, ont eu lieu en Colombie, mais également à l’étranger, par exemple en Argentine.

Pendant ce temps, à Washington, José Obdulio Gaviria a inauguré officiellement, grâce à des fonds publics, le «Centro de Pensamiento Primero Colombia», qui vise à soutenir la politique du président Uribe…

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2 Commentaires:

  1. Anonyme a dit...
    bonjour
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    http://socio13.wordpress.com/
    Bonne continuation pour un site non seulement beau mais intelligent et réfléchi, cela donne de l'air
    Nathalie Vuillemin a dit...
    En effet, excellent site que celui que vous signalez, qui est d'aileurs dans mes liens sous la rubrique "blogs en français".
    Merci pour vos encouragements!