mardi 16 septembre 2008

Comment vous raconter Trinidad sans images?
Il faut imaginer une ville toute colorée au pied d'une chaîne de montagnes et face à la mer des Caraïbes, une ville qu'on appelle parfois "la ville musée", une ville qui pourrait ressembler à une de ces boîtes de bonbons de nos grands-mamans, avec des papiers de toutes les couleurs et le bonbon collé au papier... Marché artisanal, rues pavées, lot impressionnant d'offres touristiques en tout genre, tout y est. Sauf que, bizarrement, malgré les rabatteurs, les nombreuses personnes qui vous offrent en anglais chambres, service de taxi, de restauration (illégale), Trinidad est une ville qu'on n'a pas envie de quitter, où l'on a l'impression de vivre Cuba en profondeur, où on ne se lasse pas de contempler les scènes de rue en tout genre: discussions aux fenêtres, parties de domino, de foot, de volley ou de baseball avec des ballons complètement dégonflés ou des cailloux en guise de balle, etc. Trinidad est donc le paradis du photographe (pas de bol pour vous!), mais aussi du flâneur en quête de conversations avec des Cubains la plupart du temps très simples, très authentiques, et toujours heureux de partager un moment avec un amigo suizo. Nous profitons, donc, et passons des soirées indescriptibles à la Casa de la Trova (maison de la chanson), où nous sommes déjà connus comme le loup blanc, à parler musique avec des artistes en tout genre: purs danseurs de salsa, contemporains de Compay Segundo, où interprètes de la nouvelles chanson cubaine qui m'ont déjà proposé de me transposer toutes les chansons dont je pourrais avoir besoin. Après deux cours de guitare, je suis même rentrée chez moi avec une guitare hors d'âge, bricolée de toute pièce, qu'on m'a prêtée pour que je puisse "practicar un poquito". Voilà pour l'ambiance générale. Ajoutons à cela un logement parfait chez une hôtesse qui aime parler de tout, de ses recettes (exquises) à la politique de l'Amérique latine, toutes sortes de découvertes entre la montagne-jungle toute proche et la mer, et vous avez une vague esquisse des jours que nous passons ici.


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